le chœur

Louis Cane

Louis Cane est un pein­tre et sculp­teur né en 1943 à Beau­lieu sur Mer. Après des étu­des à l'Éco­le Na­tio­na­le des Arts Dé­co­ra­tifs de Ni­ce il entre à l'Éco­le Na­tio­nale Su­péri­eure des Arts Dé­co­ra­tifs de Pa­ris. Ses pre­mi­ères œu­vres sont des toi­les en­tiè­re­ment re­cou­ver­tes par des tam­pons ain­si que des pa­piers peint et col­lés sur toi­le. Il réalise essentiellement des œuvres abstraites en utilisant toujours des techniques et des supports originaux. À partir du milieu des années 1970 il commence à réaliser des œuvres semi-abstraites puis, finalement, figuratives. C'est à cette période qu'il réalise des sculptures essentiellement féminines.

Pour la cathédrale il a réalisé le tabernacle du chœur recouvert de mosaïques. Il expose ses œuvres en France, en Europe mais aussi au Japon.

Point central des célébrations, l'esthétique du chœur a été particulièrement soignée. Il se caractérise par une grande largeur (une quinzaine de mètres), les six marches y accédant permettent en outre une excellente visibilité. De plus, deux "herses" d'éclairage équipées de nombreux projecteurs assurent la mise en valeur lumineuse des cérémonies.

En forme de flèche, une volute de briques le surplombe. Elle est, en fait, une excroissance qui abrite les locaux du Centre d'Art Sacré et du Musée Paul Delouvrier. Décor majeur du lieu, un vitrail semi-circulaire reprend le thème de l'arbre cher à Botta, symbole ici de la Résurrection. L'autel, en marbre de Carrare, a été offert par le diocèse de Munich qui est jumelé avec celui d'Évry. Symbole du lien du diocèse avec ses anciens évêques, son pied est en réalité une colonne qui prend appui dans la crypte.

S'intéressant au design autant qu'à l'architecture, Mario Botta a dessiné non seulement les bancs, les chandeliers en cuivre de l'autel, le support du cierge pascal mais aussi un tapis représentant un plan stylisé de la cathédrale offert à Monseigneur Herbulot. À gauche, le tabernacle de Louis Cane est inspiré des mosaïques des premiers siècles. Au-dessus, sur une croix en "tau", le Christ en bois a été sculpté à la fin du XIXème siècle en Tanzanie. À l'entrée du chœur, près du portail de cérémonie, le baptistère, également offert par le diocèse de Munich, est un cylindre en marbre alimenté par une fontaine. Au-dessus est placée une Vierge en bois du XVIème siècle.

À droite du chœur, une disposition particulière des briques est destinée à mettre en valeur le siège de l'évêque, la cathèdre (du grec καθέδρα : siège). Elle est, à elle seule, la justification de l'édifice et donne son nom à l'église-cathédrale, l'église de l'évêque. Elle est le signe visible de son pouvoir spirituel. Seul l'évêque peut s'y asseoir au cours des cérémonies. Le pape Jean-Paul II y a pris place lors de sa visite le 22 août 1997. Un écran télécommandé, dissimulé derrière la poutre située au-dessus, permet d'associer des images aux célébrations à partir d'une cabine technique placée en face.

À droite de la cathèdre, la statue de Saint Corbinien rappelle que le premier évêque de Freising-Munich était originaire du territoire du diocèse.

Orienté au nord-ouest, le chœur ne respecte pas l'orientation classique à l'est. Si cette orientation vers le soleil levant (et non Jérusalem comme souvent mentionné à tort) se retrouve dans de nombreuses églises elle n'est nullement obligatoire.


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