les églises d'évry

Découverte de l'église

Ça mérite un détour, présentation sur Le Jour du Seigneur le 7 janvier 2024

Simon Vouet

Simon Vouet est né en 1590 à Paris. Il apprend les ru­di­ments de la pein­ture avec son père Lau­rent Vouet. Il voya­ge d'abord en Angle­ter­re puis en Ita­lie en 1612 où, après un pas­sage à Venise, il s'ins­talle à Rome de 1620 à 1627. Il y tra­vail­le, entre autres, à la dé­cora­tion d'égli­ses. Il rencontre de nombreux peintres français et italiens et devient un des meilleurs représentants du baroque italien.

En 1627 il rentre en France où il importe ce style et devient un des plus importants peintres de l'époque. Louis XIII le nomme Premier Peintre du Roi. Il réalise alors des portraits, des cartons de tapisseries et des peintures pour différents palais comme le Louvre. Il excelle tant dans la peinture religieuse que profane où il introduit la mythologie et des figures allégoriques. Il est l'auteur de L'Adoration des Bergers vraisemblablement offerte par le Duc d'Antin, Seigneur de Petit Bourg, à l'église du village.

Il est décédé en 1649 et est inhumé à Paris.

L'ancienne ville d'Évry comprend, en dehors de la cathédrale, deux autres églises et un relais paroissial.

Saint Pierre et Saint Paul

L'église du village, située dans le quartier du même nom, remonterait au XIIIème siècle. Initialement entourée d'un cimetière, c'est la petite église typique telle qu'on peut en rencontrer aux quatre coins de la France. De la première église, de style gothique, ne subsistent que le chœur et la partie droite du transept. Elle était alors curieusement orientée sud-nord. Tombée en ruines à la suite de la Guerre de Cent Ans elle fut reconstruite au XVème siècle perpendiculairement à son axe initial de manière à lui redonner une orientation est-ouest plus classique. Dans le fond de l'église, les fonts baptismaux en marbre rouge et blanc furent offerts au XVIIIème siècle par le Duc d'Antin, fils de la Marquise de Montespan et Seigneur de Petit Bourg. Initialement située dans le fond du chœur, redécouverte par hasard en 2016 par l'historienne de l'art Mylène Sarant et restaurée en 2021, L'Adoration des Bergers , œuvre du peintre Simon Vouet (XVIIème siècle), est placée sur le mur sud de la nef. Le tableau aurait également été offert par le Duc d'Antin. Derrière l'autel, un grand haut-relief de style "art-déco" datant des années 1920 représente le Christ en Croix avec la Vierge et Saint Jean. L'unique cloche, Lucie-Mathilde, fut offerte par la famille Revenaz-Pastré en 1859 en souvenir de Mathilde Revenaz née Pastré et de sa fille Lucie. Alexis Revenaz était bienfaiteur de l'école Notre Dame de Sion.

C'est en 1741 que la paroisse prend le nom de Saint Pierre et Saint Paul. Elle était antérieurement placée sous le vocable unique de Saint Pierre. Le cimetière voisin fut déplacé en 1832 lors de l'épidémie de choléra. De cette époque date l'emploi du mot "corbillard", déformation du "corbeillard" bateau destiné à transporter à Corbeil les corps des victimes de la maladie.

Restaurée en 1977 (pendant les travaux la messe était célébrée à la mairie voisine !), elle possède un bon orgue et des vitraux modernes créés par les Bénédictins de Saint Benoît sur Loire. Avec ses pierres mises à nu c'est un sympathique lieu de culte malheureusement trop peu utilisé. L'unique messe dominicale accueille à 10 h les habitants du quartier.

Paroisse autonome depuis 2013, elle a été prise en charge jusqu'en 2020 par les Bénédictins installés à Étiolles, de l'autre côté de la Seine. Le dimanche 7 janvier 2024 la messe de l'Épiphanie était retransmise à la télévision par le Jour du Seigneur.

 

Notre Dame de l'Espérance

Avec l'installation de la préfecture et l'accroissement de population résultant de la création de la "ville nouvelle", l'église du village fut vite jugée trop petite. En 1971 était édifiée, dans le quartier du Parc aux Lièvres nouvellement construit, une église moderne dédiée à Notre Dame de l'Espérance. En 1978, le cardinal Marty, Administrateur Apostolique, y célébrait la messe chrismale.

D'un style plus proche du hangar que du lieu de culte, elle est dépourvue de clocher (et donc de cloche). Elle est significative d'une époque où l'Église se voulait "discrète". Plus "humaine" à l'intérieur avec son plafond de bois, son esthétique a été massacrée avec le remplacement des bas-côtés par des salles de réunions. La lumière naturelle ne pénètre plus à l'intérieur la faisant ressembler à une salle de cinéma de province. Une messe dominicale anticipée est célébrée le samedi soir à 18 h.

Elle est rattachée à la paroisse Saint Pierre et Saint Paul.

 

le relais Saint Jean

Édifié en 1973 à la périphérie du village dans le quartier du Champtier du Coq, le petit "relais Saint Jean" avait vocation à être un lieu de culte de proximité à taille humaine. Construit à la même époque que Notre Dame de l'Espérance, son style est tout aussi discret mais d'une esthétique plus religieuse. Polyvalent, il peut être fractionné par des cloisons mobiles et possède même une cuisine.

Il y a quelques années une messe y était célébrée le samedi soir. La baisse de la pratique religieuse et le manque de prêtres ont fait déserter cette petite chapelle plutôt esthétique. Le coût de son entretien et la nécessaire mise aux normes de sécurité conduisent aujourd'hui la paroisse à s'interroger sur son devenir.

 

le couvent de la Croix

En 1987 la communauté de moniales dominicaines décidait, à la demande de Monseigneur Herbulot, de quitter le village d'Étiolles, situé de l'autre côté de la Seine, pour venir s'implanter au cœur de la ville nouvelle. C'est un bâtiment moderne et fonctionnel qui a été édifié sur le Cours Monseigneur Romero, juste à côté de la Maison Diocésaine. Son nom exact est "Couvent de la Croix et de la Miséricorde" depuis l'arrivée en 1997 des moniales du monastère "Notre Dame de la Miséricorde" de Ferrière la Grande.

La diminution du nombre de religieuses, liée à la baisse des vocations, a conduit la communauté à quitter le monastère fin juin 2014. Elle est remplacée par une communauté de moines dominicains. Afin de faire vivre un bâtiment devenu trop grand, ces derniers mettent des chambres à disposition des étudiants d'Évry.

Tous les dimanches à 10 h 30 la cloche appelle les Évryens à rejoindre les religieux dans la chaleureuse petite chapelle aux murs recouverts de bois. Les célébrations, beaucoup plus intimes, séduisent ceux qui souhaitent bénéficier des homélies réputées de l'Ordre des Prêcheurs ou se sentent perdus et désorientés dans la cathédrale située juste en face.

 

la boutique "Présence"

Même si ce n'était pas un lieu de culte au sens strict, ce local situé dans le centre commercial Évry 2 ne peut être ignoré. Il a participé pendant dix-sept ans à la présence visible de l'Église catholique dans la ville nouvelle.

Lieu d'accueil possédant un petit oratoire, il était ouvert à tous ceux qui souhaitaient faire une pause au milieu du tumulte des magasins. Sa vitrine décorée avec soin et les documentations mises à disposition permettaient de découvrir à la fois la vie du secteur pastoral et celle du diocèse. Les charges financières croissantes, liées en particulier au réaménagement du centre commercial, ont eu raison, en juin 2002, de la ténacité de l'équipe qui l'animait.

 

le secteur pastoral

Le Secteur Pastoral d'Évry comprend l'ensemble des communes de la Ville Nouvelle, c'est à dire les deux paroisses d'Évry (cathédrale Saint Corbinien et Saint Pierre — Saint Paul), le quartier de Courcouronnes (Saint Guénault), les villes de Bondoufle (Saint Denis — Saint Fiacre) et Lisses (Saint Germain — Saint Vincent). Rattachée au "Vicariat centre", une équipe de prêtres assure les messes dans les six églises du secteur et administre l'ensemble de la communauté. Le centre pastoral du secteur avec son secrétariat sont, pour leur part, situés au premier étage des locaux jouxtant la cathédrale.

Pour toute demande (baptême, catéchisme, mariage…) contactez directement le Secrétariat du Secteur Pastoral.


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