la chapelle de jour

Gérard Garouste

Né en 1946 à Paris, Gérard Garouste est un peintre inter­natio­nale­ment reconnu qui vit et travaille à Marcilly-sur-Eure où il a fondé une association d'aide aux enfants au moyen de l'art.

Après des études aux Beaux-Arts à Paris, il crée des scénographies. Il expose pour la première fois en 1980 puis réalise en 1982 sa première exposition à New York. Ses œuvres sont à la frontière du symbolisme et du figuratif. Artiste aux multiples talents, il réalise des peintures (Palais de l'Élysée), des vitraux (église de Talant), des gravures (timbre pour La Poste) et des sculptures. Les trois œuvres de la chapelle de Jour montrent son goût pour le travail du fer forgé.

À l'opposé du chœur, la chapelle de Jour est située sous l'entrée principale, en léger contrebas de la nef. De forme octogonale, rappel du "huitième jour" celui de la Résurrection (ou "re-création" après les sept jours de la "création"), elle est "orientée", c'est à dire le chœur tourné vers l'orient (cette orientation traditionnelle des églises n'a pu être retenue pour la cathédrale en raison de la déclivité du terrain).

Elle est éclairée par un "puits de lumière" situé derrière l'autel. Sur le sol en granit noir, un labyrinthe, inspiré de celui de la cathédrale d'Amiens, symbolise le cheminement de la vie chrétienne. À l'entrée, une inscription indique l'emplacement d'une des premières pierres. L'autel et les sièges en chêne sont travaillés dans le même style que les bancs de la nef.

Le sculpteur Gérard Garouste a réalisé pour la chapelle trois œuvres en fer forgé doré. C'est tout d'abord une Vierge à l'Enfant. Son style particulièrement moderne peut surprendre. Seul le visage de Marie est représenté, sa tête et ses épaules sont recouvertes d'un manteau. L'Enfant Jésus porte lui aussi un manteau. Il est placé en avant de sa mère comme s'il avançait vers le visiteur. Chaussé d'une sandale, il lève son bras gauche en signe d'autorité, son visage sans âge est intemporel. La partie inférieure représente un buisson de roses, symbole du Rosaire, la prière à Marie par excellence. Près de la statue des veilleuses ou de petits ex-voto sont souvent déposés par les fidèles venus prier.

Inspiré de l'Évangile de Saint Jean, un Christ, sous la forme d'un cep de vigne dont les branches constituent les bras de la Croix, est placé en face de l'autel. Au centre, on peut voir sur une pièce en bronze doré une tête de bélier, le tombeau vide, la pierre roulée, le Christ ressuscité et les gardes endormis. Au-dessus, à la place de la traditionnelle inscription "I.N.R.I.", sur la "pierre d'angle", l'artiste a gravé l'inscription "Je suis l'alpha et l'oméga" signifiant que le Christ est à la fois le commencement et la fin. À l'extrémité du bras droit de la Croix, un petit personnage représente Joseph d'Arimathie, le disciple qui offrit son tombeau pour y déposer le corps de Jésus.

Situé près du puits de lumière, le tabernacle, renfermant les hosties consacrées, évoque le pain de Vie : une corbeille contenant des pains est entourée de deux poissons.

Ces statues sont aujourd'hui protégées par des vitres en plexiglas destinées à empêcher certains fidèles originaires d'Asie du sud de gratter les feuilles d'or qui les recouvrent.


Flux RSS