saint
Corbinien - saint patron
Saint Corbinien est né à Saint Germain de Châtres (aujourd'hui Saint Germain lès Arpajon) en 680 où il créa un monastère. Sa réputation grandissant, sa retraite devint un lieu de pèlerinage. En 716, il part pour Rome voir le pape afin de lui demander de reconnaître son uvre.
Ordonné évêque par Grégoire II, il repart en mission en Gaule. Devenu encore plus célèbre il doit se retirer sept ans dans son monastère de Saint Germain. Il retourne alors à Rome supplier le pape d'être relevé de sa charge. Celui-ci lui demande cependant de continuer son évangélisation.
Au cours d'un de ses voyages, pendant la traversée de la Bavière, la légende raconte qu'il fut attaqué par un ours qui dévora son âne. Corbinien, après avoir prié, lui ordonna de lui servir de monture. C'est pourquoi il est souvent représenté accompagné d'un ours. Retenu par Grimoald, prince de Bavière, il s'installa à Freising où il évangélisa la population et fit bâtir une cathédrale. La ville devint le centre de la vie chrétienne bavaroise. Il mourut le 8 septembre 730 au monastère de Weihenstephan, vénéré comme un Père de la Foi. La châsse contenant les reliques du saint est conservée dans la crypte de la cathédrale de Freising. Il est le Saint Patron du diocèse de Munich-Freising.
Sa fête est célébrée le 8 septembre dans le diocèse d'Évry et le 20 novembre en Bavière. L'ours de Saint Corbinien est représenté sur les armoiries du pape Benoît XVI qui fut archevêque de Munich-Freising. Ce dernier créa en 2010 le titre de cardinal-prêtre de l'église San Corbiniano de Rome dont le premier titulaire est Monseigneur Marx, l'archevêque de Munich-Freising.
Les tapisseries de la cathédrale illustrent quelques passages importants de sa vie.
monseigneur
Guy Herbulot - évêque bâtisseur
Né en 1925 dans les Ardennes, Guy Herbulot fut tout d'abord prêtre
pour le diocèse de Reims. Ordonné évêque en
1974 à la cathédrale de Reims, il deviendra évêque
auxiliaire du diocèse résidant à Charleville-Mézières.
En 1978 il était nommé évêque de Corbeil-Essonnes
en remplacement de Monseigneur Malbois, premier évêque du
jeune diocèse issu en 1966 de la partition du diocèse de
Versailles.
Derrière un abord austère se cachait un homme de cur chaleureux et plein d'humour et, qui plus est, artiste peintre. Ce visionnaire modeste fit, à une époque de perte des repères religieux, le pari fou de construire une cathédrale. Il fallait pour cela convaincre les diverses autorités et surtout trouver le financement. Il délégua le suivi de la construction à un de ses Vicaires Généraux, le Père Alain Bobière.
En 2000 Monseigneur Michel Dubost, ancien évêque aux Armées, lui succédait à la tête du diocèse.
Mario
Botta - architecte
C'est en Suisse, dans le canton du Tessin, qu'est né en 1943 Mario Botta. Il sera marqué par ses rencontres avec les architectes Carlo Scarpa, Louis Kahn et Le Corbusier (avec qui il participa à la réalisation de l'hôpital de Venise). Son activité professionnelle commença en 1969.
Amateur de formes rondes et spécialiste du travail de la brique, dès 1976 il enseigne à l'École Polytechnique de Lausanne. C'est dans son pays qu'il se fit d'abord connaître en 1979 avec des maisons individuelles puis avec la bibliothèque des Capucins de Lugano et la Banque d'État de Fribourg.
L'église Saint Jean-Baptiste de Mogno dans le Tessin et le Musée d'Art Moderne de San Francisco sont des préfigurations de la cathédrale que cet agnostique allait construire à Évry (voir les controverses). On y trouve déjà le cylindre tronqué qu'à San Francisco il avait alors rêvé de couronner d'arbres. Même les plafonds des salles rappellent ceux des chapelles d'Évry.
Il a reçu en 2018 le prix "Fondation du Vatican Joseph Ratzinger Benoît XVI".
monseigneur
Alain Bobière - réalisateur délégué
Né en 1943, Alain Bobière fut ordonné prêtre en 1973 après des études au séminaire de Reims au cours desquelles il avait fait la connaissance du Père Herbulot. Vicaire Général, il avait été responsable du secteur pastoral d'Évry alors que se précisait l'idée de la construction de la cathédrale. Il a été élevé à la dignité de prélat d'honneur de sa Sainteté en 2006. Il a démissionné de sa charge de Vicaire Général en 2018.
Homme de communication dynamique et plein de ressources, il était sans doute le mieux placé pour venir à bout des différents obstacles de la réalisation qui allait occuper plus de la moitié de son temps. C'est pourquoi il fut choisi par l'évêque pour cette tâche à la fois ingrate et exaltante. Arrivé à la fin de sa mission, il célébrait la première messe dominicale le jour de Pâques 1995.
Paul
Delouvrier - père de la ville nouvelle
Né en 1914 et décédé en 1995, Paul Delouvrier est considéré comme le père des villes nouvelles de la région parisienne. Qualifié de "catholique social", après Science-Po il fait des études de droit et l'Inspection des Finances.
À la demande du Général de Gaulle, alors Président de la République, il est chargé d'organiser l'urbanisation galopante de l'Ile de France (Delouvrier, mettez-moi de l'ordre dans ce bordel !). Sa mission est de remédier au déséquilibre et à absorber l'afflux de populations nouvelles. Il définit alors le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région de Paris (SDAURP). À ce titre il supervise le développement de la ville d'Évry qui passera rapidement de 1.800 à 50.000 habitants.
Le diocèse a donné son nom au musée intégré dans la cathédrale.